Wednesday, November 26, 2008

Album of the week : Ron Sexsmith - Exit Strategy Of The Soul (2008)

(avec etat-critique.com)



I've reviewed this beautiful album on etat-critique. If you can read French, you'll find the whole article in this post.

There is no justice. Ron Sexsmith is one of the most gifted songwriters in North America, and hasn't received one tenth of the succes he deserves. Maybe because he's a little old-fashioned, with his crafted verse/chorus/bridge songs, his gift for melody, his straightforward and beautiful words about simple things that make life : love, loss, loneliness, wonder, sorrow, all in the same songs.

To me he is the archetypal romantic songwriter, a gentle and simple guy, the one you don't notice at once, but who was praised by the greats in his style like Paul McCartney or Elvis Costello. With his boyish face, this forty-and so young guy makes me really think of the great Roy Orbison.

His new album, produced by Martin Terefe, features cuban horns that bring a colourful tone to the songs. It is also the first record featuring Ron on piano instead of the acoustic guitar. His self-taught playing and that beautiful voice give to Exit Strategy a kind of human touch. It's almost like he was speaking to you, as if he was playing in a corner of the room where you're staying.

God bless you Ron !

Check out these great videos on French magazine Telerama's site

Ron Sexsmith - The Impossible World (buy)


En Français dans le texte, voici le texte de la chronique parue dans etat-critique :

En quinze ans de carrière, le songwriter Canadien au visage d'angelot a construit une œuvre remarquable, sans jamais obtenir le quart du succès qu'il mériterait largement.

Sans doute parce que Ron Sexsmith est le genre de type qu'on ne remarque pas toujours dans les soirées, de ceux qui ne se poussent pas du col, mais qui, comme on dit, gagnent à être connus. Ses chansons sont comme lui : simples et élégantes, sans la moindre trace de frime ni de fard. Pas toujours très variées rythmiquement, sans volonté de faire à tout prix un tube, bref, pas vraiment du Kaiser Chiefs.
Et pourtant, il serait dommage de passer à côté de tant de talent, de classe, de justesse d'écriture, de cette voix qui de timide à ses débuts, est devenue de plus en plus affirmée tout en restant fragile, parfois à la limite de la note.
Au bout de deux écoutes d' Exit Strategy Of The Soul, on sait qu'on tient là un classique, de ceux qui vous accompagneront un bon bout de temps. Le talent de mélodiste de Ron, qui lui a valu des louanges de Costello ou de Paul Mc Cartney (pas mal dans le genre) n'est plus à prouver. Il est mis en valeur ici par une instrumentation faisant la part belle au piano, aux cuivres et aux percussions enregistrées à Cuba avec des musiciens locaux, une idée du producteur Martin Terefe qui s'avère plus que payante. Les influences soul du chanteur, sous-jacentes jusqu'à maintenant dans sa musique plus volontiers pop ou folk (on l'avait pourtant vu reprendre du Stevie Wonder lors de son premier passage à Paris) montent agréablement à la surface dans le superbe "This Is How I Know" ou sur "One Last Round". Cette légère touche tropicale vient donner un peu plus d'éclat à la musique parfois paresseuse du Canadien, à cette indolence que les pressés pourraient prendre pour de la mollesse.
Avec ces textes qui vont à l'essentiel, avec ce romantisme qui n'a plus rien à voir avec de la naïveté, avec cette façon de chanter les choses qui sont les plus simples et les plus fortes (" Mais si ton amour n'était pas là pour moi/ je n'aurais plus l'ombre d'une chance"), avec sa volonté de ne rien lâcher de ses rêves dans un monde en roue libre ("Helpless Dreams", le grandiose "Impossible World"), avec cette bouille incroyable que l'âge et les coups durs ont rendu presque fascinante, Sexsmith ressemble de plus en plus à Roy Orbison, ce qui, je suppose, serait pour lui un grand compliment. Il se paye même le luxe, après la dernière chanson, "Music To My Ears", ode aux rires d'enfants et aux chants oiseaux comme ultimes pansements de l'âme, de clore son album par l'instrumental "Dawn Anna" qui, avec ses violons, son violoncelle et son piano, est ce que le rock, manchot et ignare par essence, peut faire de plus approchant de Chopin ou de Schubert.

Les meilleurs clips/interviews sont à consulter sur cette page du site de Télérama

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