Saturday, January 31, 2009

Hall of Fame : Hank Williams



Le deuxième nominé au Hall of Fame d'Acclaimed Music, Hank fut, juste après guerre, la première superstar de la country music, le père spirituel du genre, mais aussi un précurseur du rock and roll. Pour s'en rendre compte, c'est très simple, il suffit d'écouter "Move It On Over" (1947) : Bill Haley n'aura pas grand'chose à rajouter pour faire son "Rock Around The Clock".

Hank Williams-Move It On Over (buy)

Hank n'était pas vraiment beau, grand escogriffe du Sud engoncé dans ses costars ou ses vestes à franges de star de la country, mais son regard et sa voix dégagent encore un magnétisme incroyable. Comme le dit Jacques Brémont dans son Guide de la country music, "les succès commerciaux de sa musique sont le reflet d'une culture populaire où la fascination du public mêlait tou à la fois une ferveur quasi-religieuse, un sentimentalisme bon teint et une attirance sexuelle pour ce sudiste endimanché devenu l'emblème de la musique la plus américaine qui soit. (...) Hank est tout entier dans sa liberté, sa sincérité, sa musique des tripes. Ses excès (alcool, drogues) sont aussi ceux d'une sensation tragique d'une vie qui lui échappe en partie, dont il exprime les joies et les peines sans pouvoir les dominer. Il est ainsi dans la tradition de l'amour ou la figure centrale de la femme a une force qui triomphe toujours.

Hank Williams-Lovesick Blues (buy)

Le 31 décembre 1952, Hank, suite à une absorption massive d'alcool et d'une piqûre de morphine et de vitamines administrée par un médecin (!!!) s'éteint à l'arrière de sa Cadillac, alors qu'on le transporte à l'hôpital. Il n'avait même pas 30 ans, et à peine 5 années de carrière.

Pour aller plus loin, visitez donc le blog Setting the Woods On Fire de mon ami Paul, fan invétéré du grand Hank.

Sunday, January 25, 2009

Blues saga : Before the blues (1)

I'd love to post about the blues history, because it is a genre I really love and know.
So, let's begin this saga with a great mystery : what was there before the blues ? Where does it come from ?
Everytime the question is raised, the automatic answer is : WC Handy, who named himself "father of the blues", because he was the first one to introduce the blues to the music industry.
The legend of his first encounter with the blues is now very famous, but I wouldn't call WC Handy a blues artist.
The few recordings he left sounded more like New Orleans jazz, and the guy was a litterate, urban man that could read music. Nothing to do, IMO, with the real blues, that was a rural music played most of the time on the guitar, the harmonica or the piano, by one man or a few musicians.
The first blues recording ( Mamie Smith's Crazy Blues) is from 1920, and was recorded in the North by a woman backed by a jazz band.

But where and when this music came to life remains a mystery.
There was no "blues big bang" in my opinion. This music is for sure the result of the segragation that came after abolition, and that was sometimes harder than slavery itself for a lot of Afro-americans.
Historians agree that the blues appeared somewhere between 1895 and 1914. This music , made by Afro-americans for Afro-americans, came from everything the bluesmen heard : Irish and British ballads, American indians rhythms, Spanish influences (use of the guitar), etc..
I guess that songsters (those itinerant singers who carried folk songs from place to place) turned to bluesmen when their songs got more personal, were centered around their personal lives, their strifes and their pleasures, and not only the old folk ballads and the novelty tunes they sung and adapted.

A great compilation in three volumes released by Yazoo, Before the blues gather a few recordings going back to the 19th century tradition : mostly songsters (Henry Thomas, Mississippi John Hurt), gospel choirs, and string bands.

String bands were very popular among black and white audiences from the early 19th century on. They had violins and banjos (the 2 most popular instruments before the guitar was introduced at tehe end of the century). The Dallas String Band made wonderful recordings in the late 20's of that kind of very old music.

Dallas String Band - Dallas Rag (buy)

Tuesday, January 20, 2009

Meilleurs album de 1989 (1) : Mystery Girl (Roy Orbison)



C'était censé être l'album du grand retour. Ce fut celui du grand départ pour Roy Orbison, vocaliste de rêve et romantique effronté, mort quelques mois avant la sortie du disque.

1989, très bon millésime pour le vin, n'était pas trop mal aussi en musique : les très bons ou très influents albums sont légion (Lou Reed, De La Soul, Stone Roses…). J'ai choisi néanmoins de l'illustrer par un disque qui échappe souvent aux best of et autres listes des meilleurs albums de tous les temps.
Et c'est pourtant une pure merveille, certes pas de celles qui ont révolutionné l'histoire du rock, mais un grand moment rock et pop : la première grande œuvre de Roy Orbison depuis les années 1960.

Rappel : ce natif du Texas avait commencé sa carrière en pleine folie rockabilly aux studios Sun de Memphis, ceux d'Elvis ou de Jerry Lee Lewis. Mais Roy était une sorte de négatif du King : pas gâté par la nature, avec sa grosse tête d'opossum et ses lunettes qui lui mangeaient le visage (dues à une maladie des yeux). Rockeur passable, mais exceptionnel et quasi-inégalable pour les ballades romantiques. Le contraire d'Elvis, quoi. Elvis qui d'ailleurs le considérait, au début des années 1960, comme son seul rival vocal.
Après un succès d'estime dans un rôle de chanteur de rockabilly, Roy se recycla en auteur-compositeur pour les autres (avec une voix pareille, c'était du pur gâchis). Heureusement, les Everly Brothers lui refusèrent "Only the Lonely" qu'il enregistra lui-même en 1960. Succès immédiat, et début d'une exceptionnelle série de singles tous plus merveilleux les uns que les autres, chefs d'œuvre de pop romantique, entre ballades country et chant napolitain, superbement composés et arrangées, avec des cordes, des clochettes et des envolées vocales tout simplement inouïes. Et puis, bien sûr, en 1964, "Pretty Woman".
Et après ? Une horrible succesion de drames : en 1966 sa femme se tue dans un accident de moto. Deux ans plus tard, un incendie se déclare chez lui, tuant deux de ses fils. Les chansons de Roy se démodent, il passe progressivement en seconde zone. Les hippies puis le disco et le punk, pas trop son truc.

Le retour de flamme, il le doit peut-être bien à David Lynch, qui place un de ses chefs d'œuvre, "In Dreams" dans son film Blue Velvet. Roy Orbison est admis au Rock and Roll Hall of Fame en 1987, se fait embaucher pour les Travelling Wilburys, enregistre, voix intacte, A Black And White Night Live, superbe album-DVD contenant tous ses classiques avec ses fans en guest stars : Tom Waits, Bruce Springsteen, Elvis Costello, KD Lang, j'en passe et des meilleurs.
L'album Mystery Girl, enregistré avec Tom Petty et Jeff Lynne, est le prolongement logique de cette renaissance. Roy y renoue avec l'esprit des années 1950 et 60, tout en sonnant moderne, du moins pour l'époque. Toujours ces ballades poignantes ( "In The Real World", clin d'œil à "In Dreams", "A Love So Beautiful"), et un tube calibré, "You Got It", qui comme "Pretty Woman" 25 ans plus tôt, n'est pas complètement représentatif du bonhomme.

Roy Orbison - She's A Mystery To Me (buy)

Le seul (petit) reproche qu'on peut faire à cet album, c'est que la production de Lynne, qui pourtant fit des merveilles avec Electric Light Orchestra, a parfois mal vieilli. Remarquez, il a fait pire : les Travelling Willburys, difficilement écoutables vingt ans après.

Ici on a heureusement la voix et le goût exceptionnel de Roy Orbison, de surcroît toujours bien entouré. Car en plus, l'homme était une crème. Du coup, Bono et The Edge lui composent le morceau-titre, Costello le sublime "The Comedians", George Harrison joue une superbe partie de guitare sur "Windsurfer".

Tout cela était rop beau pour cet autre homme en noir : en décembre 1988, soit quelques mois avant la sortie de Mystery Girl, Roy Orbison s'écroule, victime d'une crise cardiaque.


Rarely on any best-of list, this forgotten gem by Roy Orbison, thanks to his greatest fans (Jeff Lynne, Tom Petty, Bono, Costello). But when it came out, Roy O had passed away a few months before.
Here is a live version of Elvis Costello's "The Comedians", taken from A Black and White NIght Live, an album/DVD released in 1989 as well, with prestigious guests.







PS : quelques commentaires qui me sont venus après la publication de l'article : comme on l'a vu dans un précédent post consacré à Roy Orbison, c'est un chanteur romantique, qui avec Brel fut un héros de mes 20 ans maladroits, qui consacrait des albums entiers à l'insondabilité des filles, "Mystery Girl", pour ceux qui n'avaient pas le mode d'emploi...

Meilleurs albums de 1989 (2)

Valent également le détour :


Lou Reed - New York

Après Berlin, Lou consacre un album à la ville de son coeur : album amer, aux textes très sarcastiques, cartes postales de la grosse pomme en noir et blanc. Question musique, finies les enjolivures des années 70, place à un rock carré, au son simple mais très travaillé : basse, guitare, batterie, rien de plus. C'est sans nul doute un de mes Lou Reed préférés.

Lou Reed - Xmas in february (buy)


De La Soul - 3 Feet High and Rising

Délirant mais musicalement impec, bourré à craquer de samples (qui n'ont pas tous ultra-bien vieilli), d'intermèdes fanfarons, du cool rap en couleurs qui fit de nombreux adeptes par la suite. Avec en plus d'imparables tubes comme "Me, Myself and I".

De La Soul - Transmitting Live From Mars (buy)


Pixies - Doolittle

Bon, ce n'est pas un choix subjectif et personnel, mais bon, il a été élu album des années 1980 par le forum d'Acclaimed Music, il faut donc inclure cet album, qui il faut bien le dire, a fait date dans l'histoire du rock, inspirant tout le rock indie des années 90 à nos jours. Comme le dit Manoeuvre, c'est aussi le premier disque qui ne considèrent plus le vieux rockabilly comme la base. D'où toute une nouvelle génération convaincue que l'histoire du rock commence avec Pet Sounds, Highway 61 ou Rubber Soul... ce à quoi ce blog tente de remédier, et notamment en distinguant Roy Orbison.



Découvrez Pixies!

My top 20 for 1989

1. Roy Orbison - Mystery Girl
2. Lou Reed - New York
3. Roy Orbison - A Black And White Night
4. De La Soul - 3 Feet High And Rising
5. Neil Young - Freedom
6. Noir Désir - Veuillez rendre l'âme (à qui elle appartient)
7. The Neville Brothers - Yellow Moon
8. The Jayhawks - Blue Earth
9. Nitty Gritty Dirt Band - Will The Circle Be Unbroken, vol. 2
10. Bob Dylan - Oh Mercy
11. Queen Latifah - All Hail To The Queen
12. Beastie Boys - Paul's Boutique
13. Tom Petty - Full Moon Fever
14. Philip Glass - Solo Piano
15. Caetano Veloso - Estrangeiro
16. Pixies - Doolittle
17. Fela Kuti - Beasts Of No Nation
18. Ice-T - The Iceberg - Freedom Of Speech (Just Watch What You Say)
19. The Cure - Disintegration
20. Anson Funderburgh & The Rockets feat. Sam Myers - Rack'em Up

Monday, January 19, 2009

2008 : Best of albums



1. Fleet Foxes - Fleet Foxes
2. Drive-By Truckers - Brighter Than Creation's Dark
3. Toumani Diabaté - The Mandé Variations
4. The Tallest Man On Earth - Shallow Grave
5. Ron Sexsmith - Exit Strategy For the Soul
6. The Hold Steady - Stay Positive
7. Femi Kuti - Day By Day
8. Nick Cave & The Bad Seeds - Dig Lazarus Dig!!!
9. Mark Olson & Gary Louris - Ready For the Flood
10. Gérard Manset - Manitoba ne répond plus
11. Vampire Weekend - Vampire Weekend
12. Al Green - Lay It Down
13. Sigur Rós - Med Sud I Eyrum Vit Spilum Endalanst
14. Dick Annegarn - Soleil du soir
15. Eli 'Paperboy' Reed - Roll With You
16. Alain Bashung - Bleu Pétrole
17. Conor Oberst - Conor Oberst
18. British Sea Power - Do You Like Rock Music ?
19. Tomcat Courtney - Downsville Blues
20. Randy Newman - Harps and Angels

I heard a lot of people saying that 2008 was not a great year. I don't really agree. 2008 was a great year for folk-rock and for African music, that's for sure.
And by the way, we had a very intersting debate on Acclaimedmusic about the difference between "best" and "favorite" and on which criteria we rate albums, songs, films...



Découvrez Fleet Foxes!

Wednesday, January 14, 2009

Album de la semaine : The Tallest Man On Earth - Shallow Grave (2008)

(avec etat-critique.com)



(English summary to be found below)

Attention, pépite : avec sa seule guitare ou un banjo, ce jeune barde suédois nous fait revivre la magie du pur folk, celui du jeune Dylan et de tous ses ancêtres. Le tout en 30 minutes et 10 chansons vibrantes et poétiques.

The Tallest Man On Earth - The Gardener (buy)


Dans la famille folk authentique, on avait déjà la sœur (Alela Diane), les frères (Fleet Foxes), il faudra désormais compter avec le cousin scandinave. Il se fait appeler, avec ironie, l'Homme le Plus Grand du Monde mais son vrai nom est Kristian Matsson et il vient de Dalama, Suède. C'est à peu près tout ce qu'on sait sur le bonhomme. Le reste, et l'essentiel, on l'apprendra en trente minutes et 10 superbes chansons, servies par sa seule voix et une ou deux guitares acoustiques en fingerpicking, voire un banjo.

Ce qui saute bien sûr aux oreilles, c'est la similitude avec le Dylan folk d'avant 1965. Même voix nasillarde, même dépouillement, mêmes textes métaphoriques et fleuris (mais pas d'harmonica). S'arrêter à cette comparaison serait très réducteur. D'abord parce que Dylan lui-même n'est pas né par opération du Saint-Esprit : il se nourrissait de l'immense patrimoine du blues et de la country d'avant guerre, et c'est à ce puits là que la musique de Tallest Man On Earth va aussi chercher son eau pure. Mais pas seulement-là : on y entend aussi des réminiscences de Nick Drake ou d'Eliott Smith.

Ensuite et surtout grâce à la qualité de ce qu'on entend. Si la voix peut surprendre au début par son côté un peu forcé, on se laisse vite entraîner dans l'univers de ce petit grand homme : des mélodies simples mais fortes, qui font mouche instantanément comme "I Won't Be Found", ou le splendide "The Gardener", où Matsson dévoile une lecture possible de l'origine de son énigmatique surnom (pour que je puisse rester le plus grand homme…à tes yeux mon amour); une authenticité non feinte, qui vous prend aux tripes, même si elle a demandé aussi un certain travail. Il ne faut pas croire que faire un disque qui sonne parfois comme une démo soit à la portée de chacun : le chant et le jeu de guitare, malgré le côté brut du son, très "field recordings" (*) sont plus travaillés qu'on ne le pense.

C'est bien volontaire, et c'est assez culotté comme premier album : sonner comme autrefois, dans les conditions de l'époque, emprunter le phrasé de Dylan, s'appeler l'Homme le plus grand du monde, et foncer tête baissée. Et le pire, c'est que ça fonctionne plutôt très bien, surtout quand Kristian gomme ses tics et montre sur "The Sparrow and The Medicine" que même en chantant naturellement il a une très convaincante voix. Amis fans des grandes étendues, des cabanes en bois et des jeunes chanteurs minces et barbus (ou, en l'occurrence, moustachus), vous serez bientôt, moins riches de quelques euros mais récompensés, comme disait l'Autre, au centuple.

(*) Enregistrements réalisés hors des studios, "sur le terrain", notamment dans les années 1920 en blues, country et folk.

No, he is not the new "new Dylan". He's just a very talented Swedish songwriter who sounds like an early Bob Dylan, but with songs that really stand on their own and a great love for the pre-history of music (every prewar country bluesman or songster from Skip James to Leadbelly and Dock Boggs). He still has minor improvments to make (maybe just let his voice be a little more natural) but that's a hell of a first full-length effort.

Saturday, January 10, 2009

Crisis ? What crisis ?


Economic tough times are good for show business and entertainment they say...

Here are a few songs about hard times.

Of course, the first is from the '30s, and it's one of the best depression songs ever

Skip James - Hard Times Killin' Floor Blues (buy)

The great Nebraska album was recorde by bruce Springsteen during the 1981-82 crisis that hit hard the car indusrty, just like this one. If you read French, check out my review

Bruce Springsteen - Johnny 99 (buy)

In the thirties, the Carter Family recorded pure old-time country gems with that gospel spirit. Uncle Tupelo, a group of ngry young men of the alt-country movment covered one of their songs

Uncle Tupelo - No Depression (buy)

Sunday, January 4, 2009

mes livres de 2008


Au départ, j'avais sous-titré ce blog "Musique et livres", et puis, faute de temps, et aussi parce que ma passion musicale emportait tout, j'ai délaissé les livres.
Cependant, je ne résiste pas, cette fois, à vous faire une petite liste de ce que j'ai lu de bon cette année, on ne sait jamais, ça en intéressera certains :

D'abord, et haut la main, La Route, de Cormac McCarthy (photo) : un des meilleurs livres que j'ai jamais lus. Un chef d'oeuvre de sobriété, d'étrangeté, une véritable expérience. Un homme et son fils parcourent un monde sans vie, sans plantes, sans animaux, ravagé par on ne sait quelle catastrophe, en quête de nourriture, au milieu du chaos et de la peur, la peur des autres survivants prêts à tout pour survivre. Inspiré par le meilleur de la littérature de genre (Matheson bien sûr), cette histoire vous prend aux tripes, car McCarthy sait mieux que personnedécrire un monde livré au chaos et à la violence mais où subsiste, vacillante, la petite lueur de l'humanité. L'humanité chez Mc Carthy est toujours dans le lien. Ici, une formidable relation père-fils. A lire toutes affaires cessantes, ainsi d'ailleurs que Non, Ce Pays n'est pas pour le vieil homme. J'attends les fiches de lecture sur bristol.

Tommy Johnson - Big Road Blues (buy)


Pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, Millenium de Stieg Larsson : ça arrive, les succès commerciaux mérités, la preuve avec cette excellente série policière suédoise, avec une intrigue, des personnages, des rebondissements. Un peu comme un grand roman d'aventures du 19e siècle, mais souté en plein XXIe.
Et avec ce personnage incroyable qu'est Lisbeth Salander.
Un vrai thriller qui se dévore à belles dents. Evidemment, maintenant que c'est populaire, les critiques et les intellos de tout poil font la fine bouche. Et pourtant le livre n'est pas d'hier : ma femme m'en parlait déjà il ya deux ans.



The Sound Of The City de Charlie Gillett : une excellente histoire de la naissance et de l'épanouissement du rock'n roll et du rhythm & blues de 1948 à 1971, avec un panorama de l'industrie musicale, des maisons de disques, producteurs et autres arrangeurs qui furent essentiels aux débuts du rock. Avec en prime à la fin une excellente sélection de singles dont voici un extrait. Magnifique ballade d'un chanteur très populaire en sontemps mais qui mourut trop jeune à cause d'une roulette russe malchanceuse.

Johnny Ace - Pledging My Love (buy)

Enfin, La Horde du contrevent d'Alain Damasio, très étrange et beau roman de SF française, belle surprise.
Dans un monde où souffle un vent de nulle part, une équipe formée depuis lenfance part à l'autre bout du monde pour rechercher ce que 8 autres hordes avant elle n'ont pas réussi à trouver : l'origine de ce vent.
Très belle langue, construction habile, échappées philosophiques se mêlent à l'action et aux ressorts du genre. Ca fait 700 pages mais on ne s'y ennuie pas du tout.
On a envie ensuite de s'intéresser au vent, personnage pricipal du roman.

Djivan Gasparyan - A Cool Wind Is Blowing (buy)

Friday, January 2, 2009

The great romantics : Jacques Brel




After posting about Roy Orbison a few weeks ago, I thought about all those great romantic singers in the history of popular music.
In my memory, the first is Jacques Brel. Not only in time, but in my life. My parents had all his albums (as well as Brassens').

At 17 or 18, I fell in love with his songs. They expressed so many things you can't put words on when you're a teen : sadness and humor, hope and scorn.
Brel was a storm. His interviews and live performances were astonishing. I think that if I could travel in time just once, I'd go see him at the Olympia in the '60s.






See Brel's biography on AMG

He was the archetypal free bird. At the height of his success, he stopped touring then stopped recording. He learned to drive a boat, and then to fly a plane and then he went for a big trip and ended up in French Polynesia where he settled down and married. When lung cancer struck him, he went back to Paris to record his "swan album", which I think is his definite masterpiece.



Here's my favorite song on this album. Happy new year 2009 while the snow falls on Paris and all is white.

Jacques Brel - La Ville s'endormait(buy)

Of course, Brel was a big influence in French chanson but also in international music : Bowie covered his "Amsterdam", Marc Almond made an album called "Jacques"; But his biggest fan is probably Scott Walker who in turn inspired Neil Hannon of the Divine Comedy.

Scott Walker - Mathilde (buy)