Tuesday, October 28, 2008

Ca chauffe pour les blogs musicaux

Sur l'excelllent blog Setting the Woods On Fire, mon ami de l'Internet Paul s'inquiète car Blogger et d'autres hébergeurs de blogs ont déjà supprimé des posts, voire carrément fermé des blogs musicaux suite à des plaintes d'éditeurs musicaux.

Ca l'a tellement chamboulé qu'il envisage carrément de mettre la clé sous la porte.

Moi qui démarre dans le métier, ça m'embêterait un peu de ma faire taper sur les doigts, alors que je respecte les engagements de tous les blogs musicaux (voir dans la marge de mon site) qui sont notamment de ne pas diffuser des albums entiers et de désactiver les liens mp3 au bout d'un certain temps, et que surtou, les blogs musicaux, comme les radios, sont là pour pousser les gens à acheter des disques !

Je vous encourage donc, si vous lisez l'Anglais (même un petit peu) :
  1. à aller visiter Setting The Woods On Fire, grand blog sur la country music
  2. à lire le post de Paul et de l'encourager à continuer.

I've just read a post by Paul on his Setting The Woods On Fire blog about blogger deleting posts and closing blogs after complains from records companies. He then decided to close his own blog. What the indusrty is doing is f*** stupid and I really hope it won't happen to this site, but we nerver know...

Paul made a brilliant summary on the usefulness of musical blogs :

(1) The place we all go for information is the Internet.

(2) We can best get information about music by actually hearing the
music, rather than just reading about it.

(3) Information that comes from an organic network of fans—without a
profit motive—is infinitely more valuable than information coming from a record
company or retailer with something to sell.Only music blogs combine all of these
features.

No comment...

Bon, ben maintenant on va (quand même) écouter un peu de musique même si chaque morceau peut être le dernier. De la bonne jamaïcaine, la partie immergée de l'iceberg reggae, à savoir la fabuleuse musique enregistrée à Kingston dans les sixties et que je savoure grâce à la compilation Trojan Story.

Now, maybe for the last time (?), music with a great great ska number from the Trojan vaults.

Don Drummond - Man In The Street (buy)

Saturday, October 25, 2008

Album of the week : Tracy Chapman (1988)


Salut,

A quick hello because I'm preparing a big post for next week and I have a lot of work at home.

I've been listening this week to a lot of 1988 records (you'll soon learn why).

This month is the 20th anniversary of the Tracy Chapman album, I listened to it a couple of times. This record has been played and overplayed by every radio station, seen on every Ikea shelf, but when you forget about that and listen to it (especially the lyrics) you know why, and you wish you could hear them without this '80s mainstream production.
Fortunately I've found an acoustic version of Fast Car. Just Chapman, her guitar, her voice, her song.

Un billet rapide ce week-end car je vous en prépare un ou deux bien gros pour la semaine qui vient, et que j'ai des travaux à la maison. Donc cette semaine j'ai redécouvert l'album de Tracy Chapman qui fête ce mois-ci ses 20 ans. Si l'on essaie d'oublier qu'on a déjà entendu 758 fois ces chansons sur la FM, et qu'on se concentre sur leur écriture et leur fraîcheur, je pense que ça tue (comme disait Omer mon ami). Et les paroles... C'est pas vraiment politically correct;
Evidemment la prod est hyper mainstream, mais ça c'est l'époque qui le voulait; et puis certains songwriters ne sont pas faits pour habiller leurs chansons, confient ça à d'autres avec les risques que ça comporte. L'autre soir sur France Inter le critique Hugo Cassavetti de Télérama disait que ça serait bien si cerains artistes dépoussiéraient leurs albums des 80's, les débarassent de toute cette quincaillerie synthétique.

Heureusement, j'ai là une vidéo de
Fast Car en acoustique. Moi ça m'émeut. Quelle voix.. Allez salut, je sors sur la pointe des pieds.




Another song I love in this album is "Last Night", a simple and moving story sung a cappella. What I love with this record is that you don't have much to say about it : the songs speak for themselves.

Une petite extension à ce post car les airs de Tracy me trottent dans la tête. Donc album de la semaine, fingers in the nose. Evidemment il y aura toujours des snobs pour râler (c'est pas du rockeu c'est de la variétéeu) mais les pauvres ne savent pas ce qui va leur tomber sur la tronche dans 2-3 jours...

Wednesday, October 22, 2008

Album of the week : Conor Oberst - Conor Oberst (2008)


Régulièrement, j'accompagnerai la publication d'une chronique sur etat-critique.com en en reprenant ici le texte et en lui ajoutant des bonus et aussi des résumés pour les amis anglophones.

From now on and on a regular basis, I will post here my latest review on etat-critique.com along with bonuses and an English version.





Enregistré au fin fond du Mexique avec quelques potes musiciens, cet album de country-rock dépouillé à la Neil Young est la première et rafraîchissante escapade solo du chanteur de Bright Eyes, sacré meilleur songwriter 2008 par Rolling Stone.

Recorded in rural Mexico with a few musicians, this Neil Young-like, country-rock album is the first and solo act of Bright Eye's leader Conor Oberst, songwriter of the year for Rolling Stone.

Premier extrait :


Découvrez Conor Oberst!


Conor Oberst est une figure du rock alternatif américain : beau gosse ténébreux et androgyne de 28 ans, auteur-compositeur depuis l'adolescence, puisuqu' il enregistre son premier album avec le groupe Commander Venus à 15 ans, fonde Bright Eyes à 18 avec son ami Mike Mogis. Autour de ce duo viennent se greffer des musiciens et amis occasionnels, issus de la scène indie d'Omaha, Nebraska, sa ville natale. Le groupe a connu un succès important aux Etats-Unis à partir de 2002 (dont plusieurs singles dans le top 10) avec une musique qui, autour d'une base néo-folk, explore toutes sortes de sonorités musicales, depuis le simple guitare-voix aux orchestrations chiadées, en passant par des bidouillages électroniques. Avec en prime la voix écorchée et les textes intimistes d'Oberst, auteur doué et prolifique, qui mène parallèlement un autre projet, plus engagé politiquement, avec le groupe Desaparecidos.

Entre la dernière tournée de Bright Eyes et les sessions du prochain album du groupe (qui démarrent en novembre prochain), Oberst, en possession de plusieurs chansons écrites dans les bus et les chambres d'hôtel, a donc décider de s'enfuir à Tepotzlan, dans les montagnes mexicaines, pour enregistrer son premier album solo sous son nom, dans une maison louée pour l'occasion. Avec dans ses bagages un minimum de matériel et un groupe de potes joliment rebaptisé Mystic Valley Band.

Il était beaucoup moins connu en Europe. En fait j'ai entendu parler de lui pour la première fois par Télérama, qui avait consacré un sujet aux nouveaux protest singers américains anti-Bush, où Oberst figurait aux côtés de Sufjan Stevens (à mon avis un cran au-dessus de lui), Natalie Merchant ou Mary Gauthier.

Conor Oberst started writing songs at 10, recorded his first demos at 12, his first record at 15 with Comander Venus, started Bright Eyes at 18 with his friend Mike Mogis. The band was quite popular in the USA, but much less so in Europe, although they found great supporters at Telerama, an entertainment magazine with a small but excellent music section. I didn't know Bright Eyes very much when I listened to Oberst's album, and discovered afterwards that their music was musch more sophisticated.

Oberst, a very prolific songwriter, had a stock of songs he wanted to record and decided to go record them in Mexico, after a friend told him about a magical place in the mountains not far from Mexico City. He rented a house there and cut the album with a few friends, then came back to do the mixing in his hometown studio in Omaha, NE.


Voici une video du making of de l'album, filmée et postée sur Youtube par le groupe lui-même.

The following video of the recording was posted by the band themselves on Youtube. In the beginning you can see a footage made in Tepotzlan, of so-called UFO that, in my opinion, look very much like fireworks.



Il en ressort, non pas un album avec trompettes mariachis, mais ce disque très brut comparé aux productions de Bright Eyes : l'instrumentation est un basique guitare basse batterie et piano, l'ambiance, comme nous le suggère la pochette, est à la décontraction. Une formule pas évidente : dans leur plus simple appareil, les compositions ont intérêt à être plutôt bien roulées, ce qui est globalement le cas. Oberst revient aux fondamentaux, et se sort très honorablement de l'exercice, sans pour autant signer le grand chef d'œuvre de sa vie. Mais l'album dégage une belle homogénéité, due certainement aux conditions de son enregistrement, avec ce petit côté écorché dans la voix qui rappelle Tonight's The Night du grand Neil ou encore Steve Earle. Certaines compos surnagent nettement, comme ce "I Don't Want To Die In A Hospital" au tempo fifties, chanson à la Johnny Cash inspirée par un de ses amis de 75 ans. On le surnomme le nouveau Bob Dylan, mais Conor est bien mieux que cela : il est lui-même, tout simplement. Finalement, son seul vrai point commun avec ses maîtres (le quatuor Springsteen-Dylan-Johnny Cash-Neil Young) est de suivre son chemin sans s'occuper des modes et des commentaires, et sans trop savoir ce qui l'attend au prochain tournant.

As a result of this very relaxed recording process, the music is raw and simple, with drums bass guitar and an occasional piano, and put the emphasize on the songwriting, which is OK. Oberst's scorched voice, the musical cohesiveness and the dark color of the cover art make me think of Neil Young's Tonight's the Night album. The song "I Don't Want To die (In The Hospital)" with his boogie piano à la Jerry Lee Lewis and the Johnny Cash-like lyrics, is a higlight. The song is about a 75-year old friend of Conor's.


Découvrez Conor Oberst!


The press often considers him as the "new Bob Dylan" which might be exaggerated, but one of Oberst's best qualities is that he makes his way without caring much for fashion, just like his masters Bruce Springsteen and Neil Young. He played a couple of times with the Boss in Omaha and during the "Vote for change" tour.

Pour conclure, et quelques jours après avoir écrit cette chronique, j'aime toujours bien ce disque; c'est marrant parce qu'il ne contient pas d'aussi bonnes chansons que certains des autres que je vous ai recommandés dans mes posts précédents, mais il ya une ambiance, une tonalité, quelque chose de très attachant dans cet album qui en fait tout de même un de mes favoris de l'année. Et en plus, Oberst tape pile dans le créneau de la musique que j'adore, on a les mêmes idoles, le même amour pour le rock'n roll, je veux dire celui des fifties, comme référent ultime, rock'n roll que la plupart des auditeurs d'aujourd'hui ont complètement oublié; mais ça on y reviendra car j'espère un jour attaquer une série "Hall Of Fame" en commençant, bien sûr, par Elvis Presley.


Découvrez Conor Oberst!

Tuesday, October 21, 2008

Découvertes 2008 (3) : les branchés

Fin du panorama de mes découvertes 2008 avec cette fois-ci, le best of des nouveaux groupes de la scène indépendante.

Après cette petite session de rattrapage, on pourra ensuite (à partir de vendredi) découvrir mes nouvelles chroniques au fur et à mesure qu'elles sortiront sur etat-critique, avec dans ce blog des petits compléments.

This post about my favorite young indie bands will close my 2008 retrospective, and from Friday on I will publish my reviews (in French but with an English summary) here and on etat-critique at the same time.


1. MGMT



Ces deux jeûnots de Brooklyn signent là leur premier vrai album, après avoir publié un EP en 2005 et fait l'objet d'un énorme buzz sur le Web. Etudiants en art, ils représentent tout un nouveau genre de groupes américains, dont les précurseurs furent les Flaming lips. Souvent issus de la bourgeoisie des grandes villes, ils mélangeant pop, musique expérimentale, electro avec un enrobage citadin et intello qui peut énerver parfois mais fait le bonheur des critiques de Pitchwork ou des Inrocks. Heureusement, les MGMT ont un vrai talent de composition, et ont un peu mis de l'eau dans leur vin en proposant pour l'album, nommé Oracular Spectacular (acheter) une formule plus écoutable que leurs essais précédents. Lire la chronique de mon pote Pierrot sur etat-critique.

Like Justice like year, MGMT experienced a huge media exposure that I hope won't harm them. This duo is really gifted, they cut their album with Mercury Rev producer Dave Fridman and it shows. Their music is modern-day psychedelism, a genre that is praised by critics both sides of the Atlantic, from Pitchwork to Les Inrockuptibles. If I confess that groups like Of Montreal or Panda Baer bore me a lot, I like their ability to write good pop songs and give them a glamourous look, both modern and out of time.


Voici une version live de "Time To Pretend" (clip officiel ici)







2. Vampire Weekend




Ceux-là, même si issus du même environnement (universités huppées new-yorkaises), font beaucoup plus propres sur eux, beaucoup moins hirsutes, et évidemment, leur musique aussi. Celle-ci, à fond dans le revival eighties, rappelle en fait beaucoup les Talking Heads ou encore, avec ces riffs de guitare très African pop, le Paul Simon de Graceland, avec en prime des violons et violoncelles mais là aussi, au service de mélodies habiles. Il ya sur cet album (également leur premier) trois ou quatre chansons qui sont de vrais joyaux pop, comme l'extrait que je vous propose plus bas. Et bien sûr, vous en saurez plus dans l'excellllente critique de Nicolas Lejeune sur etat-critique.


Another critic's favorite, another band that was formed in a New York university, Vampire Weekend likes to play with rock history, picking here and there their influences, especially from Talking Heads and African pop, but also from Pete Gabriel or baroque music.






3. British Sea Power



Ceux-là sont Anglais (évidemment, avec un nom pareil...), et pas débutants, puisque Do You Like Rock Music (acheter), sorti en début d'année, est leur troisième album. Je ne les connaissais pas, mais il semble qu'à leurs débuts ils étaient plutôt cold wave tendance Joy Division (un genre que j'affactionne peu).
Aujourd'hui leur musique a pris des couleurs, et notamment une dimension épique qui fait penser aux Canadiens d'Arcade Fire ou, sur le titre "No Lucifer" que vous allez entendre, à Blur. Pour en savoir plus, ruez-vous sur ma critique dans etat-chronique (eu non, enfin le contraire).


One of the first discoveries of the year, this band and this album, not a very original one, but quite good. One big quality of theirs is this mood they manage to create and maintain all through the album, quite wintery and epic. And today in Paris the weather is cloudy, dark (I had to turn on the lights in my office at 4 PM) and wet, and it's the perfect day to play BSP.

Et vous ? Qu'avez vous pensé de tous ces groupes ? Etes-vous pour ou contre la moustache de Nick cave ? Quel est votre album préféré de 2008 ? Aimez-vous le rôti de porc ?

What about you ? What do you think of those bands ? Are you pro or anti – Nick Cave with a moustache ? What's your favourite 2008 album ? Do you like French food ?

Saturday, October 18, 2008

Découvertes 2008 (2) : Les anciens

1. Al Green


Al Green is back in 2008 with an album he cut with ?uestLove from The Roots, they put together a great band a managed to recreate the feeling of Green's great recordings of the early seventies.
This song, which features new soul singer Anthony Hamilton is groovy as in the old days
!

Al Green a sorti cette année un album qui est le plus réussi depuis son grand retour au début des années 2000. Plus de détails dans ma chronique de l'album pour etat-critique. Je vous laisse avec un titre assez groovy, dans un album au tempo plutôt relax, et chanté par Al Green avec Anthony Hamilton, un petit jeune de la néo-soul.


Al Green - You've Got the Love I Need (buy)


2. Nick Cave




He's 50 and as rocking as ever. Back from his Grinderman project, he kept his moustache and released this great album called Dig !!! Lazarus Dig !!! (buy) , tough, with killer lyrics about religion and sex (and sometimes both in the same song). The band backing him has reached a kind of musical perfection, and the album plays like a flow that is never interrupted.

Je connaissais assez mal l'Australien. Je n'avais pour ainsi dire aucun de ses albums, si ce n'est Tender Prey, pour le titre "Mercy Seat" que j'avais découvert grâce à la belle version de Johnny Cash. En fait je me méfiais de son côté batcave. Mais là j'ai découvert un sacré album, tendu, une putain de rythmique, une force qui rappelle Iggy Pop et des textes incroyables, vicelards, plein d'humour grinçant. L'album a été l'objet de ma première chronique sur etat critique. Evidemment, ça m'a donné envie de découvrir ses autres albums, ce que je ferai bientôt.

Check out the video for "Midnight Man", my favorite track.



3. Alain Bashung



Alain Bashung, one of the greatest French singers alive, was there at the birth of '60s rock in France, but his career really started 15 years later when he began working with writer Boris Bergman, becoming one of the most convincing artists of the new wave area. His biggest quality, except his vocal skills, is his ability to choose the right people to help him write and produce his albums. For his new effort, he got a lot of offers from the best French songwriters but finally picked Gaëtan Roussel, the leader of Louise Attack, a folky band that was huge in the '90s. He also made a couple of songs with Gerard Manset, the mystery man of French chanson, who always chose to spend his carreer away from the mainstream, a sort of "poète maudit", with a dark and beautiful songwriting. The song I'll play you is a cover by Bashung of one of the best Manset songs, "Il voyage en solitaire". The original was recorded in 1975. Now Alain Bashung is struggling with lung cancer, but nevertheless continues to perform. His show at the Olympia last spring was very moving, but unfortunately I wasn't there.

Que dire d'Alain Bashung ? une carrière si énorme, si protéiforme aussi, si pleine de renouvellements, d'essais, d'allers et retour entre l'expérimental et le plus abordable, en traversant tous les styles musicaux, de la hard new wave de Plaies Blessures à la country de Osez Joséphine, et puis ces derniers albums assez hermétiques. Jusqu'à ce dernier disque (critiqué bien évidemment par ma pomme dans etat-critique), très beau, beaucoup plus simple, où il collabore avec le mec de Louis Attaque, groupe qui m'énervait prodigieusement dans les années 90 surtout à cause de la voix du chanteur, mais là c'est Bashung qui chante et les chansons sont plutôt bonnes il faut bien le dire. Et puis il y a cette fabuleuse rencontre avec Manset, autre franc-tireur, et cette espèce de symbiose entre ces deux grands de la chanson, sur "Comme un lego" ou encore sur la preprise par Alain d'un chef d'oeuvre de Gérard, "Il voyage en solitaire". On dirait une putain d'épitaphe, et en plus là Bashung nous fait le coup du cancer, et moi ça me rappelle Johnny Cash face à rick Rubin dans ses derniers albums, le face à face avec la faucheuse, le dernier duel ? Peut-être pas, il a de la ressource, le gars Alain, et si ça se trouve, vu ses belles performances en concert malgrè le crabe sur son dos, il lui tiendra tête, histoire de venger Brel.



Thursday, October 16, 2008

Découvertes 2008 (1) : Les néo-classiques


1. Fleet Foxes




Aujourd'hui on va s'intéresser à ce que j'ai écouté de mieux comme albums de 2008, en commencant par les découvertes. Si vous me connaissez ou si vous avez vu mes 200 albums préférés, vous pouvez voir que je préfère le rock dit "classique", c'est à dire en gros avant le punk. Donc j'ai tendance à préférer des groupes s'inspirant de cette époque de l'histoire de la musique (mais pas seulement, heureusement).
Les Fleet Foxes, jeune groupe de Seattle emporte pour l'instant, et de très haut, le trophée du meilleur album 2008 chez les Lejeune (ma femme est fan aussi). Mais sans plus tarder, voici le clip de laur chanson "White Winter Hymnal"

These young guys from Seattle have cut what is in my opinion the best 2008 album so far; let's have a look at the "White Winter Hymnal" video





Voici un lien vers la critique de leur album "Fleet Foxes" que j'ai écrite pour etat critique.
En gros, LE choc musical de cette année. Incroyable qu'à leur âge ils maîtrisent aussi bien l'écriture de leurs chansons que la façon de l'habiller, très nostalgique des années 60 mais pas rétrograde non plus.

God I love these guys, and that album. So fresh, so beautiful, so melodic. Reminiscent of the golden era of folk-rock and pop music without sounding dated.

Fleet Foxes - Tiger Mountain Peasant Song (buy)



2. Drive-By Truckers




Drive-By Truckers – Two Daughters And A Beautiful Wife (buy)

Eux, question rock, c'est du plus costaud, du plus brut aussi. En gros si on peut situer les Foxes sur une ligne Crosby, Stills, Nash & Young - Beach Boys, les Drive-By ça serait plutôt Lynyrd Skynyrd-Wilco, avec des influences country et soul. Un vrai groupe de rock sudiste à l'ancienne, venu de Georgie, trois guitares sur scène qui envoient bien fort, et trois auteurs-compositeurs (2 agrs, 1 fille) ce qui donne une variété de tons intéressante à leur album, Brighter Than Creation's Dark (acheter).


Chronique etat-critique de l'album.

This band is much tougher, with a rollicking Southern country rock reminiscent of Lynyrd Skynyrd, The Rolling Stones or Wilco. In addition to being great musicians, they are also excellent lyricists; no less than 3 members share the songwriting. The first song you heard was by frontman Patterson Hood, but this beautiful neo-country tune is the work of James Cooley, another singer-guitarist and a slightly less productive writer.

Drive-By Truckers – Perfect Timing (buy)



3. The Hold Steady


The Hold Steady – Sequestered in Memphis (buy)

Comme ça on aura traversé tous les Etats-Unis, puisque ceux-là sont du Minnesota et vivent à New York. Copains des précédents, ils pratiquent aussi un rock assez énervé, mais moins nostalgique des seventies, quoiqu'on retrouve le son du piano du E-Street Band de Springsteen sur leurs chansons.

Lire ma chronique etat-critique

Craig Finn, leader and songwriter of The Hold Steady is another great storyteller. Few rockers could write a song about the Casavetes movie "Gloria". And, as you'll see in this video, he's also a sex-symbol.




Allez, on se quitte avec un dernier titre de The Hold Steady, belle ballade illuminée par un solo de guitare aussi inattendu qu'impressionnant.

The Hold Steady – Lord I'm Discouraged(buy)

Et vous ? Quel est votre album préféré de 2008 ? Connaissiez-vous ces groupes ?

What about you ? What are your favorite 2008 albums ? What's your opinion about those bands ?

See you

Monday, October 13, 2008

Album of the week : The Byrds - Mr. Tambourine Man (1965)


Lost in my CD collection, there is this wonderful album -and a very important one, historically speaking, since it is considered as the first folk-rock album.
The Byrds somehow managed to put together the consciousness of folk music (and Bob Dylan's fantastic songs), and the energy of the British groups that blew fresh air on America's white pop.
They were one of the very first cult bands of American folk-rock, but like a lot of bands in the sixties (The Beatle, The Kinks), they got a little help from the studio for their first recordings.
Here is what Charlie Gillett wrote about "Mr. Tambourine Man", in his masterpiece The Sound of The City (buy) :

"The group were already playing "Mr. Tambourine Man" in their live set, but producer Terry Melcher had doubts that they could hold the steady time-pulse needed for a danceable radio single. The necessary professionnal feel was provided by three of L.A.'s top sessionmen, whose experience included most of Phil Spector's sessions : Larry Knetchal played the elegant and captivating bass-line, while Hal Blaine kept time on drums; Leon Russell's first instrument was piano, but here he played guitar, blending in with the distorted clang of McGuinn's 12-string guitar which was to become the trademark of the Byrds's sound. The rest of the group stood around shaking tambourines and singing along on the chorus."

Si j'écris en Anglais, c'est pas pour la frime mais c'est parce que j'ai de nombreux amis de l'Internet, vous savez, le genre d'amis qu'on a jamais vu mais qu'on finit par bien connaître à force de discuter dans les forums, et notamment celui de l'excellllent site Acclaimedmusic.net dont je vous parlerai plus tard. Ils sont Américains, Suédois, Espagnols, Hollandais (j'en passe et des meilleures) et les pauvres, je ne voulais pas les exclure de mon blog. Et puis, de toutes façons, bien sûr, les Français pratiquent tous un excellent Anglais, c'est bien connu..

Les Byrds, donc : groupe un peu discret dans ces sixties dont les figures les plus emblématiques sont les Beatles, les Stones, les Who, les Kinks (le quatuor britannique), les Beach Boys, sans parler des soulmen ni des stars hippies de la fin de la décénnie (Doors, Hendrix, Joplin and Co). Et pourtant, les Byrds étaient dans tous les bons coups aux US. Ils ont tout simplement popularisé le folk-rock en ayant l'idée de mélanger Dylan et les Beatles, et en créant ce son aérien, élégant, ces harmonies vocales et ces cascades de guitare Rickenbaker. Ce premier album, qui dormait dans mes étagères, je l'ai retrouvé à la faveur d'un jeu sur le forum d'Acclaimedmusic et consistant à recréer notre propre Hall of Fame (a suivre car j'y consacrerai des posts réguliers). Il est tout simplement excellent, car il est loin, comme certains albums de l'époque, d'être un empilement à la va-vite de singles et de chansons de remplissage. Voici le morceau-titre, reprise d'un inédit (à l'époque) de Dylan, et enregistré avec des musiciens de studio (voir le texte anglais). C'est un morceau très important dans l'histoire du rock car c'est en partie cette chanson qui poussa Dylan à électriser son folk.

The Byrds - Mr. Tambourine Man (acheter / buy)


The album is very good, and according to the AMG review, "one of the best debuts ever". There's a good balance between Dylan songs, other covers and a few originals by Gene Clarke.
"Mr. Tambourine Man" (the song) was at the time an unreleased song (it was put on record a few months after on Bringing It All Back Home), and it helped to make Dylan big in his own country; by the summer of 1965, when the Byrds version started to move down in the charts, as Gillet writes, " it seemed that evrey second record on American top 40 radio was by Bob Dylan. He did have his own epic-length hit, "Like A Rolling Stone", but the effect was compounded by three other hits which sounded very similar : two simultaneous covers of his song "All I Really Want To Do" by Cher and the Byrds, alongside "I Got You Babe" by Sonny & Cher."

En fait, les Byrds et Dylan se sont mutuellement rendus service : la chanson "Mr. Tambourine Man" a aidé Dylan à se faire connaître du très grand public, et bien sûr elle a lancé la carrière des Oyseaux, qui ont enchaîné avec un autre 45 t écrit par Dylan, "All I Really Want To do", sauf que Cher leur a piqué la vedette en sortant sa propre reprise en même temps. c'était très fréquent dans les années 50 et début 60 que plusieurs artistes sortent simultanément des versions différentes d'une même chanson.


The Byrds - All I Really Want To Do (acheter / buy)


But the Byrds had another major influence : The Beatles. Gene Clarke, Roger McGuinn and David Crosby, the three founding members, shared a love for the Fab Four, and were tagged by the press as the American Beatles. They indeed borrowed a lot from British rock, which was, after all, an other mix of rock and folk (skiffle), especially the use of electric guitars, the driving beat and the vocal harmonies. And the Beatles, especially George Harrison, loved them in return.
The following song is described by French writer Michka Assayas, as "one of the best Beatles song that wasn't written nor performed by the Fab 4 !

On entend sans peine dans leurs premiers morceaux que les Byrds sont fan des Beatles. D'ailleurs la presse voulut en faire une "réponse américaine aux Beatles", un peu comme les Beach Boys. Mais l'amour et l'influence était réciproque, comme l'a reconnu George Harrison. Dans cette chanson, un petit chef d'oeuvre de cynisme sentimental signé Gene Clarke, ç a s'entend bien.
Même s'ils eurent moins de succès, et de largeur de talent, que les Beatles, les Byrds partagent avec les Fab Four un don pour savoir capter les évolutions musicaules de leur temps et de les remodeler pour créer d'autres styles. Parla suite, ils contribuèrent au développement du psychédélisme (avec "8 Miles High", notamment), puis, en engageant le cultissime Gram Parsons, en bâtissant un autre style hybride : le country-rock.
Leur influence fut très forte sur des groupes comme le Buffalo Springfield (avec Neil Young et Stephen Stills), Tom Petty & the Heartbreakers, REM ou les LA's qui empruntèrent le style de guitare "clang clang" de McGuinn pour leur tube "There She Goes" en 1990. Mais retour en 1965, avec la deuxième chanson de l'album qui selon le Dictionnaire du rock de Michka Assayas, est une des meilleurs chansons des Beatles non écrite ni chantée par les 4 garçons dans le vent.

The Byrds - I'll feel a lot whole better (acheter/buy)

Friday, October 10, 2008

The River (3)


Cette photo a été prise par mon oncle Gil qui est marinier. Avec sa femme Marine ils voyagent toute l'année sur Kairos, péniche de transport et aussi de tourisme (ils proposent des séjours en cabines d'hôtes). Jetez un coup d'oeil à leur site.
Gil est un River Man, comme dans la chanson de Nick Drake.

This picture was taken by my uncle Gil who's a real river man. He and his wife Marine sail all year long on Kairos, a freight barge that also welcome tourists. Take a look at their blog.

Nick Drake – River Man


Une autre ? Ouais d'acord, mais alors plus gaie siouplait. ok, voici Al Green en 1974. Al Green, un des plus grands chanteurs soul, qui vient d'ailleurs de sortir un album dont j'ai fait une chronique sur etat critique et que je vous conseille vivement, même s'il n'égale pas les chefs d'oeuvre du début des années 70.

Another one, maybe a little more positive, by Al Green. Here the river is seen as a place where we go to purify ourselves, like the Jordan river. No wonder Al green was to become a preacher a few years after..

Al Green – Take Me To The River

La suivante, ceux qui me connaissent l'attendent depuis le début : évidemment, "The River", de Springsteen, une de mes chansons préférées que je chantais du temps de Wait & See.

Next one is one of my very favorite songs. In this song, the river is a place to find peace, and according to AMG writer William Ruhlmann in his review of the song, "a metaphor for the young man's passions, which are stifled by his sudden confrontation with adult responsibility"

Bruce Springsteen – The River

Autres chansons sur les rivières / Other river songs : "Many Rivers to Cross" (Jimmy Cliff), "Find The River" (REM), "Ol Man River" (traditional), "Rivers of Babylon" (suggestion by Drixe, of course not the Boney M version but the fabulous Melodians' reggae original)

Voilà pour aujourd'hui. Bye !

N'hésitez pas bien sûr à me faire partager vos chansons préférées sur les rivières.

If a special "river song" comes to your mind please let me know in the "comments" section.




The River - 2


Hi,

I'll start in English this time, but I won't tell the same thing in French so those who can speak both languages can read both versions.
As I promised you in my previous post, let me play you a few songs about rivers.
The first one is of course the one who gave its name to this site, by Percy Mayfield, in a West Coast blues way that would be a big influence on Ray Charles (who started recording the year after, in 1953). Here the river is seen as a place of eternal rest, which is not exactly what I had in mind when I chose that name...

En Français, voici donc quelques chansons sur les rivières et les fleuves pour ouvrir le bal. La première bien évidemment est celle qui donne son nom à ce site, elle est de Percy Mayfield, surnommé le poète du blues. Il écrivit plus tar pour Ray Charles, ce qui s'entend dans son style (à préciser qu'il enregistra cette chanson quand Ray Charles était encore puceau du studio si je peux dire).


Percy Mayfield - The River's Invitation

Wednesday, October 8, 2008

The River (1)


C'est donc lui, Percy Mayfield, l'auteur de "River's Invitation", origine du nom de ce blog.
Pourquoi ce titre ? Parce qu'il fallait en trouver un, que beaucoup étaient déjà pris. J'ai consulté ma liste de blues préférés et ce nom revenait sans cesse.
La rivière qui vous invite, c'est celle de la musique, de ce flot perpétuel, de la musique en mouvement, de la musique en histoire, car c'est bien le sujet central de ce blog : la musique, non pas forcément actuelle (bien que les nouveautés auront leur place ici), mais la musique en perpétuelle boucle temporelle.
Et puis une rivière, c'est beau, c'est calme, on a envie de s'asseoir sur la berge et de l'entendre couler.
Je me suis rendu compte que dans la chanson de Mayfield, il s'agit d'une invitation au suicide, à la noyade par mal d'amour, mais bon, je persiste avec ce nom de blog , quoique, je ne m'interdis pas d'en changer un jour...
Dès que j'en aurai la possibilité technique, je vous passerai quelques chansons sur les rivières et les fleuves (car River en Anglais désigne aussi un fleuve)
This is a photo of Percy Mayfield, great blues songwriter who wrote "River's Invitation" and recorded the song in January 1952, just before a terrible car accident ruined his face (which didn't stop him from performing). I love that name because, for me, there's nothing more peaceful than a river (remember the Bruce Springsteen song). The river symbolises time that flows ("Watch the river flow"), and music too, and this blog is about music and time, music seen not only as a contemporary thing but as a story that unfolds...
As soon as I can I'll play you a few songs about rivers so this topic is to be continued..



Tuesday, October 7, 2008

Hey Hey

Hi !

I'll try to keep this blog bilingual, I mean in French and English, because my music community spreads far beyond France's borders.
So welcome to everybody to this blog dedicated to all kinds of music and occasional books too.
The name, "River's Invitation" comes from an old blues standard by Percy Mayfield that you probably know (or maybe you've heard covers by Joe Cocker or Aretha Franklin).
Enjoy !

Next post will deal with Percy Mayfield and the starting of this blog.

Sunday, October 5, 2008

Salut Salut

J'ai le super plaisir d'inaugurer donc River's Invitation, mon blog musical, dont le nom est tiré d'un standard blues du très oublié Percy Mayfield.
Bienvenue donc et à bientôt avec beaucoup de réjouissances à la clé : critiques, coups de coeur, principalement des albums, chansons ou artistes, mais je ne m'interdis pas nonplus de parler livres ou films si mon humeur me le dicte.